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Né en 1975 à Cholet (france), vit et travaille depuis 2005 à Osnabrück (Allemagne).

 

Gildas Coudrais  étudie les arts plastiques à la faculté Rennes 2 Haute-Bretagne, à la fin des années 90, période où l’utilisation de la peinture est quasi-bannie des contenus enseignés et des modes d’expressions. Suite à cette formation, il décide donc de se diriger, à contrario, vers ce medium qu’il affectionne depuis toujours. C’est dans cette contradiction de formation et d’attirance pour un medium dit « obsolète », que va se jouer dès le départ une recherche à la fois d’utilisation de la peinture dans la réalisation de l’œuvre, au même titre que sa négation dans le « produit fini » donné à voir. Il commence ainsi très tôt à peindre sur des plaques de verres, où peu à peu il tente de faire disparaître toutes forme de gestualité, recherchant avec obsession une précision quasi-photographique dans la transcription de compositions préparées au préalable avec un logiciel de traitement d’images. Un mode opératoire qui devient au fil des années une « marque de fabrique » pour Coudrais. La peinture sous sa plaque de verre devient parfaitement lisse et brillante, elle perd en partie sa matérialité. La couleur s'intensifie. L'image peinte dans son aspect visuel glisse ainsi peu à peu vers l'idée d'écran, véritable source de médiation de notre époque.

Fasciné par l’intensité lumineuse de la couleur appliquée sous le verre, l’aspect brillant et luisant de la surface, il trouve dans cette pratique un vocabulaire venant corroborer l’un de ses thèmes de prédilections : La surface en tant que superficialité.

Gildas Coudrais joue des images et de leurs sens. Provenant des médias, de la publicité de l'histoire de l'Art, il réinvente des histoires. Combinés ensemble et retirés de leurs contextes, ces fragments d'images se confrontent en un même espace perdant ainsi leurs statuts et leurs valeurs.

Ils réintègrent un nouvel univers à l’esthétique pop principalement dans l’utilisation de couleurs saturées en aplat, rappelant les affiches publicitaires, notamment par l’utilisation quasi-systématique de slogans qu’il détourne, et l’intégration de sources lumineuses comme les retro-éclairages au sein même de l’image. Il en résulte une forme de peinture iconique moderne à forte connotation ironique, où les questions de réalités sociales sont évoquées de manière subtile. Il pose à la fois un regard amusé et décalé mais aussi tranchant et dépourvu de sentimentalité, ne glissant cependant à aucun moment dans le pathos.  

Gildas Coudrais cite et pose la question du flux incessant d’images dont nous sommes à la fois les producteurs et la cible. Il se situe dans ces espaces d’échanges culturels où le « High » et le « low » se rencontrent surfant sur le paradoxe d’images esthétiquement séduisantes flirtant avec le kitsch, qui finalement déjouent les classifications traditionnelles, se singularisant à la fois dans leur contenu et dans leur présentation.

 

 

 

 

GILDAS COUDRAIS 
 

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